Terminus Elicius

Auteur : Karine Gieble

Éditeur : Pocket

Collection : Thriller

Parution : 21 Octobre 2011

Pages : 249

                                                                                            

Istres-Marseille. Pour Jeanne, la vie est ponctuée par cet aller-retour ferroviaire quotidien entre son travail de gratte-papier au commissariat et la maison de sa mère. Elle attend néanmoins qu'un événement vienne secouer le fil de son existence: un regard, enfin, du capitaine Esposito? La résolution, peut-être, de cette affaire de serial killer qui défraie la chronique phocéenne? "Vous êtes si belle, Jeanne Si touchante et si belle." Ce soir-là, une lettre, glissée entre deux banquettes, semble combler toutes ses espérances. Un peu trop, même. Car derrière le mystérieux soupirant se cache le meurtrier tant recherché par la police. Commence alors une correspondance amoureuse qui, pour Jeanne, n'aura de terminus qu'au bout de l'enfer...

J'avais lu il y a quelques années maintenant Purgatoire des innocents de cette autrice qui m'avait littéralement laissé sur le cul tant l'écriture était d'une justesse. Je me suis alors décidé à lire tous les romans de cette autrice, en suivant l'ordre de parution. C'est pourquoi je me lancé dans ce roman, qui est le premier qu'elle a sorti, dès que je me le suis procuré. 

On fait la rencontre de Jeanne qui a une vie très rangée, c'est une femme très psychorigide : chaque chose à sa place, elle fait toujours tout au mêmes heures, s'assoit toujours à la même place dans le train. Elle se sent transparente aux yeux de tous, jusqu'à ce qu'elle retrouve une lettre coincée entre les deux sièges du train qu'elle prend chaque jour, qui lui est personnellement destinée. Elle peut alors y lire une belle déclaration d'amour à son égard. Va alors suivre une correspondance dans ce train avec cet inconnu, qui va très rapidement lui révéler être le meurtrier qui défraie la chronique en ce moment.

Le personnage de Jeanne m'a vraiment beaucoup posé problème. C'est vrai que j'aime que la psychologie des personnages soit poussée, et ici c'est bien le cas, donc ce n'est pas une critique ! Mais la psychologie du personnage n'accroche vraiment pas avec ma propre psychologie justement ! Donc cela à fait des étincelles avec ce personnage. Je ne me suis absolument pas attaché à elle, même si sa situation peut être compréhensible.

Quant à l'intrigue, elle était vraiment prometteuse. Malheureusement, j'ai deviné très très rapidement la cause de ces meurtres. Je n'avais évidemment pas tous les tenants et aboutissants, mais le gros de l'intrigue était déjà résolue pour moi. En ce concerne la toute fin de l'histoire, cette fin ouverte m'a laissé un goût amer. J'aurai voulu beaucoup plus de précisions, car pour moi elle est beaucoup trop ouverte justement, on ne sait déceler le vrai du faux. L'histoire retombe complètement, et on a l'impression d'avoir un peu lu dans le vide.

Même si ce n'est pas le personnage central, j'ai bien aimé le personnage d'Esposito. Je pense qu'il aurait gagné à être plus travaillé, car j'ai cru déceler une vraie sensibilité qui m'aurait beaucoup plu ! 

Pour conclure, cette lecture est pour moi une vraie déception. Heureusement elle se lit rapidement, et il reste le point positif qui est que la psychologie des personnages est plutôt bien travaillé. Mais l'intrigue est pour moi trop facile, je l'ai deviné pratiquement dès le début. Cela laisse donc un goût amer, surtout que la fin ne m'a pas plu. Mais je n'en tiens pas rigueur à l'auteur, je sais ce dont elle est capable de faire avec la lecture de Purgatoire des innocents, et je sais donc qu'elle est capable de beaucoup plus ! C'est pourquoi je lirai ces autres romans, qui j'en suis sûre, seront bien mieux ! 

✩ Ma note : 10/20